Bonsoir à toi qui passe par là . Hier. J’ai lu « Là où je vais la nuit » de Dolores Maillant sorti aux éditions 5 sens et je me suis prise une claque monumentale.
Avec une plume aussi poétique qu’elle est directe et incisive, l’auteur nous raconte dans une autobiographie qui ne vous laissera pas indemne son enfance au sein d’une famille maltraitante. Elle y évoque les blessures irréversibles que cela peut laisser et sa tentative de construction en tant que jeune femme dans un tel climat. Pour moi qui suis une hypersensible, je vous avoue que certains passages étaient durs mais ils marquent au fer rouge et dénoncent ce que beaucoup d’autres enfants ont à vivre.
J’ai été admirative de la force de Dolores qui la rage au ventre va de l’avant pour pouvoir vivre et connaître l’amour, marcher dans la vie. J’ai aimé son écriture brut d’âme complètement à fleur de peau qui laisse entrevoir une très belle âme que même de tyrans géniteurs n’ont pas réussi à abîmer.
Son écriture est tantôt brûlante de passion quand elle évoque son amour pour Hyacinte, son amoureux, tantôt militante quand elle nous explique dans un passage poignant combien il est dur de préserver son innocence dans un monde qui nous oblige au conformisme quand on ne voit pas le mal d’aimer non pas un sexe mais une âme qu’elle soit féminine ou masculine. Ce récit fougueux et authentique, riche d’un doux spleen mélancolique, c’est celui de la force de résilience d’une femme qui se bat pour prendre sa place et qui y arrive avec brio avec un ouvrage prometteur que je ne peux que vous conseiller. Je vous laisse avec ses mots :
Bienvenue dans le monde merveilleux des adultes. Je préfère celui de l’insouciance, vivre à l’écart, déconnectée et même substanter de lascives étreintes.Â
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